L'Arc de Triomphe est un monument historique se trouvant en France, à Paris entre les arrondissements du 8ème, 16ème et 17ème.
L'Arc de Triomphe est imposant, en montant dessus, il vous sera possible de surplomber l'avenue des champs-élysées. La longueur de l'édifice et de 44,83 mètres, sur une largeur 22,21 mètres et une hauteur de 49,54 mètres. L'ensemble repose sur des fondations de 54,56 mètres de longueur sur 27,28 mètres de largeur et 7,55 mètres de profondeur.
L'idée de créer des Arcs de Triomphe survient au lendemain de la bataille d'Austerlitz, le 3 décembre 1805, Napoléon Ier, alors empereur des français proclame à ses soldats : "Je vous ramènerai en France. Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe.". Napoléon Ier charge son ministre de l'intérieur, Jean-Baptiste Nompère de Champagny, de commencer en urgence les travaux d’un arc de triomphe à la gloire de ses soldats.
Les architectes Jean-François Thérèse Chalgrin et Jean-Arnaud Raymond (assistant) réalisent les premiers plans suite à la signature par Napoléon d'un décret impérial le 18 février 1806, celui-ci ordonne la construction d'un arc en l'honneur de la Grance Armée.
Au moment de la signature du décret impérial autorisant sa construction, le choix de l'emplacent n'était pas encore figé. Le premier choix était de l'implanter Place de la Bastille, la géométrie des voies n'étant pas parfaite, pas assez esthétique, cet emplacement ne sera pas validé. L'Arc doit s'implanter parfaitement dans son environnement. Les architectes proposent à Napoléon d'implanter l'Arc à l'ouest des Champs-Elysées de manière à ce qu'il soit visible de le Palais des Tuileries, la proposition est acceptée par Napoléon qui valide sa construction.
Historiquement, ce lieu avait déjà été sujet pour de nombreuses idées. A l'époque, l'actuel emplacement de l'Arc de Triomphe n'était que le sommet d'une montagne nommée Roule. Dans la première partie du XVIIIè siècle, cet espace qui formait un octogone se nommait l'étoile de Chaillot. La butte de l'Étoile subit des travaux de terrasement en 1762 et 1774 afin d'abaisser l'ensemble. En 1777, la place prendra une forme circulaire, forme que l'on peut retrouver aujourd'hui, elle prendra le nom de promenoir de Chaillot. Le nom place de l'Étoile apparait en 1863 après s'être nommée Etoile Chaillot et Rond-Point de Neuilly. Son nom actuel, la place Charles-de-Gaulle lui est donné en 1970.
Une fois plusieurs plans réalisés, l'édifice est choisi pour devenir un arc à ouverture simple, ce type d'architecture fait référence à l'antiquité.
La première pierre en forme de bouclier est posée le 15 août 1806 par Jean-François Chalgrin, architecte parisien, la pierre sera recouverte d'une plaque en bronze pour conservation. Les travaux seront mouvementés, Chalgrin meurt le 20 janvier 1811 alors que l'arc de triomphe n'est qu'à environ 1/4 de sa taille finale. Louis-Robert GOUST, élève du défunt prend la tête du chantier. Le 6 avril 1814, Louis XVIII arrive au pouvoir, il fera stopper le chantier mais refuse néanmoins que celui-ci soit rasé. Le 5 mai 1821, Napoléon Ier meurt à sur l'île de Sainte-Hélène. Le 9 octobre 1823, Louis XVIII ordonne de terminer immédiatement les travaux en apportant des modifications par rapport à ce qui était prévu, le Royaume de France revendique une grande réussite, une victoire au nord des Pyrénées, permettant d'obtenir la paix en échange du rétablissement de Ferdinand VII, en tant que Roi d'Espagne et de l'ensemble de ses territoires. Louis XVIII décide alors de célébrer grâce à l'Arc de Triomphe, "l'Armée des Pyrénées". Les travaux reprennent, l'architecte Jean-Nicolas Huyot vient épauler Louis-Robert GOUST. Louis XVIII meurt le 16 septembre 1824, son frère Charles X lui succède. Charles X fera respecter les plans de Chalgrin. Philippe Ier monte sur le trône en 1830 suite à l'abdication de Charles X suite à un mouvement d'une partie du peuple commandée par le Général Pujol.Philippe Ier nomme Guillaume Abel Blouet, il aura pour objectif de finaliser l'Arc de triomphe en insérant une nouvelle dédicace pour les Armées de la Révolution et de l'Empire. Après 30 années passées depuis la pose de la première pierre, l'Arc de triomphe est inauguré le 29 juillet 1836.
Le dimanche 1er avril 1810, Napoléon Ier épouse civilement Marie-Louise d'Autriche dans le Palais de Saint-Cloud.
Le lundi 2 avril 1810, le couple impérial quitte le Palais de Saint-Cloud pour célébrer leur mariage religieux au Palais du Louvre. L'itinéraire prévoit une entrée dans la capitale en passant par la Place de l'Étoile. Pour l'évènement, l'Arc de triomphe n'étant pas encore "présentable", est érigé une maquette à l'échelle 1/1. L'architecte Chalgrin commanda au peintre français Louis Laffite, un arc réalisé en charpente, stuc et surmonté de toiles peintes. Pas moins de cinq-cent ouvriers ont été mobilisés pour exécuter les travaux dans les temps. L'ensemble fût une réussite, malgré un fort mécontentement des charpentiers reconnus un peu tard comme trop peu payés, Napoléon passa sous l'Arc provisoire dans la voiture du sacre.
À la fin de la Première Guerre mondiale et des grands traumatismes, afin de rendre mémoire aux soldats morts pour la France et hommage à leur patriotisme et de leur sacrifice, les autorités nationales et les associations organisent le culte de la mémoire. Le 8 novembre 1920, la Chambre des députés puis le Sénat vote une loi instituant: "l'inhumation d'un soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.".
À Verdun, le 10 novembre 1920, le soldat Auguste Thin, accompagné d'André Maginot, ministre des Pensions, désigne le soldat inconnu parmi 8 cercueils de soldats français non identifiés.
Le 11 novembre 1920, le soldat inconu est transféré sous l'Arc de Triomphe qui sera inhumé à son emplacement définitif le 28 janvier 1921. Pendant deux années, la tombre du soldat inconnu était signalée uniquement par une dalle de granit où l'on pouvait lire : « ICI REPOSE UN SOLDAT FRANÇAIS MORT POUR LA PATRIE 1914-1918 ». Ces inscriptions en lettres capitales sont toujours visibles aujourd'hui.
L'idée d'une flamme sur la tombe du soldat inconnu provient du journaliste Gabriel Boissy. Le projet est pris en main par le ministres de la Guerre André Maginot et le ministre à l'instruction publique Léon Bérard, ils sont secondés par le directeur des Beaux-arts, Paul Léon. Le plan validé pour les travaux est celui de l'architecte Henri Favier, les travaux sont réalisés par Brandt. La flamme sort de l'extrémité d'un canon placé à la verticale encastré dans un bouclier décoré par des épées formant une étoile.
Le 11 novembre 1923, le ministre de la Guerre, André Maginot, allume pour la première fois la flamme. Le journaliste, écrivain, rédacteur en chef de Comœdia et critique théâtral français Gabriel Boissy prononça : « La Flamme, comme un feu follet, jaillira du sol. Elle sera vraiment comme l'âme du Mort résurgente. Elle palpitera, elle veillera. […] Sa palpitation atteindra ce haut résultat de contraindre tous les passants à une seconde de recueillement. Cette seconde les incitera à un rapide examen de conscience, à ce rappel des vertus nécessaires lorsque le devoir, l'honneur ou la simple nécessité nous appellent ». Afin de réaliser son voeu, la flamme ne devait plus s'éteindre.
Tous les jours, à 18h30 et ce depuis le 11 novembre 1923, date à laquelle la flamme a été allumée pour la première fois se passe le ravivage de la flamme de la tombe du soldat inconnu, évènement symbolisant l'admiration, le respect et la reconnaissance, rendu par la Nation à ceux qui ont donné leur vie pour la Patrie. Le ravivage est une cérémonie à ciel ouvert, les participants sont accueillis par une fanfare tout en remontant les Champs-Elysées à pied. S'ensuit le dépôt de gerbes, le ravivage de la flamme, la sonnerie aux morts, le chant de la marseillaise, la signature du livre d'or et l'hommage au Soldat inconnu.
Vidéo du ravivage de la flamme sous l'Arc de triomphe par Mme Sylvie Goulard, ministre des Armées, mardi 30 mai 2017.
Photos des participants "jeunes gerbes" du 18 juin 2018 après l'évènement.
Au premier plan à gauche, Louise COLLIER, à droite, Louise AOUT.
Lors de la cérémonie du ravivage de la flamme, les participants portent autour du coup un pass d'identification, d'accès et de remerciements (voir photo ci-dessous).
Avers :
CÉRÉMONIE DU RAVIVAGE DE LA FLAMME
JEUNES GERBES
Vous avez participé à cette cérémonie avec émotion et dignité !
Nous vous remercions pour votre présence et vous félicitons pour votre implication et votre tenue.
Revers :
Au-delà du geste symbolique que vous avez accompli en ravivant la flamme, vous vous êtes engagé à œuvrer pour l'unité et l'avenir de notre pays, la France. ( Général d'armée Bruno Dary, Président de la flamme sous l'Arc de Triomphe, Flamme de la Nation.
Le Soldat inconnu :
Désigné après la fin de la première guerre mondiale (1914-1918) par Auguste Thin, fils d'un combattant lui-même disparu au cours de la guerre, le corps du soldat inconnu est amené sous l'Arc de Triomphe le 11 novembre 1920, puis inhumé le 28 janvier 1921, sous l'arche principale , face aux Champs-Elysées.
Le ravivage de la flamme
Depuis le 11 novembre 1923, tous les soirs à 18h30, la Flamme est ravivée par des représentants de toute la Nation. Un cérémonial précis est observé
dépôt da gerbes,
ravivage de la Flamme,
sonnerie aux morts,
hymne national,
signature du livre d'or,
hommage au Soldat inconnu
La Marseillaise :
Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé (bis)
Entendez-vous dans nos campogres
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras
Egorger vos fils, vos compagnes!
Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons
Nous entrerons dans la carriere
Quand nos ainés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussiere
Et la trece de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !
Claude-Joseph
Rouget de Lisle (1792)
Les associations adhérentes ou les organisations (écoles, mairies...) souhaitant participer à un ravivage, à un dépôt de gerbe ou à une prise de flamme, doivent impérativement s'inscrire via le site officiel de la flamme sous l'Arc de Triomphe.
La billeterie se trouve dans le tunnel du souterrain nommé "passage du souvenir", vous pourrez y accéder en passant par les entrées situées tout en haut des Champs-Elysées et de l'Avenue de la Grande Armée. La visite vous permettra de visiter librement un monument emblématique de Paris et profiter d'un panoramique sur la place Charles-de-Gaulle et son environnement, comprenant une majestueuse vue sur les Champs-Elysées.
Bonne visite !
